LE MASCULIN L'EMPORTE

LE MASCULIN L'EMPORTE

 

 

 

 

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MORTELLE  - Photo de jacques V. Lemaire - 29 janvier 2011 - tous droits réservés.

 

 

 

 

 

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Nous  avons tous ( et toutes ? ) appris cette règle de grammaire selon laquelle lorsqu’il y a concours entre masculin et féminin, l’accord se fait avec le masculin.

 

Comme ce dernier bout de phrase peut faire rougir, je vais dire  plutôt  - ce que l’on disait aussi  en évoquant cette règle – le masculin l’emporte.

 

Mais me rendant à l’instant compte que cette phrase est terriblement machiste, je n’ose plus rien dire.

 

Ce matin, sur les ondes de la RTBF, lors d’un passage d’antenne, la journaliste arrivant ( tiens, pas de féminin à ce mot ) apostrophait le journaliste sortant en lui demandant s’il avait apporté des œufs en chocolat et comme il répondait par la négative , elle se fendit d’un tous les mêmes, que  peu d’hommes aujourd’hui accepterait d’encore utiliser à l’égard d’une femme ( «  toutes les mêmes… » ) tandis que les femmes gardent une incroyable  impunité à cet égard….

 

Passons.

 

Ainsi donc la langue française impose de mettre au masculin l’adjectif lorsqu’il se rapporte à deux substantifs dont l’un est féminin. Ainsi l’on doit dire  Accrochés l’un à l’autre qu’ils étaient, résistant au vent et à la pluie violents…etc.

On ne peut donc dire : au vent et à la pluie violentes.

Il y a quelques années, des décisions légales ont imposé la féminisation des noms quand cela était possible : la présidente, l’auteure, l’échevine mais l’on bien continuer à dire le menuisier ( elles sont malheureusement peu nombreuses…), le plombier.

 

Tout autre chose, et c’est cela ici qui m’intéresse, est cette situation extrêmement répandue dans laquelle les femmes elles-mêmes, s’agissant d’elles, refusent d’utiliser le féminin de leur titre, profession ou fonction.

 

La chose est piquante et plus révélatrice qu’il n’y paraît.

Nombre  de  femmes  magistrates  préfèrent  que l’on continue à les appeler Madame le juge ou madame le Président.

 

Telle Maire que je rencontrais  récemment en France me demandait de l’appeler Madame le Maire.

 

Bref, ai-je dit à cette Maire et à son adjointe, tout se passe comme si les femmes voulaient, en gardant le masculin , démontrer ce qu’elles entendaient par ailleurs combattre, à savoir que le masculin est  «   plus «  quelque chose :   plus parlant, plus percutant, plus fort en somme…

 

Tant que les femmes apprendront aux petites filles la séduction ( je pense à ces écoles de  danse de la Sevillana à Séville )  - et  si c’est bien une réalité, je l’évoque ici pour sa force  métaphorique -  les femmes pourtant majoritaires dans la société ( sur terre ? ) ne  seront par exemple  pas aux Assemblées qui  votent  les lois   - celles par exemple  qui rétabliraient  un certain équilibre,  une certaine justice…

 

 

 

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Commentaires

j'ai oublié - magnifique la photo!

Je peux vous dire à vous que non! ils ne sont pas tous les mêmes...Certes non...Quelle chance...
Vous êtes vous, en tout cas, autre...Oui, quelle chance...

Ainsi je te retrouve après une longue absence - parce que j'avais envie de te recontacter....

Eh bien, malheureusement, certains d'entre vous sont "tous les mêmes" dans les stéréotypes de comportements, d'attentes, de vision du monde, de jugement, d'attribution des rôles, d'auto suffisance et auto importance.
Et certaines d'entre nous sommes toutes les mêmes, dans nos perceptions de "manque", qu'il nous manque toujours quelque chose pour pouvoir pleinement assumer, pouvoir librement parler, comment nous voyons le monde... Nous sommes tellement habituées à ce que le monde soit définit par la vision masculine, par la façon d'analyser et de décortiquer, que nous avons pris l'habitude de croire que la vision holistique n'apporte pas les solutions.

Et je parle de moi évidemment. Comment pourrais-je parler de qui que ce soit d'autre. Tous nos perceptions sont des réflexions de notre monde intérieur, une projection de nos peurs et nos désirs.
Bien évidemment nous avons tous en nous les deux aspects et nous agissons, nous fonctionnent dans les deux sens.

Alors toute à fait d'accord, quand est-ce que nous apprendrons d'éduquer vers une liberté d'expression et d'être, de l'instant à instant - hommes et femmes - d'exprimer ce que nous sommes, des êtres lumineuses et magnifiques, sans limitations pour ce que nous aimerions réaliser dans cette vie humaine. Quand est-ce qu'on arrivera à franchir la peur? C'est toujours la peur qui nous fait catégoriser, découper, nous adapter, prendre une position défensive.

Merci de me permettre et m’avoir inspiré ces réflexions ! Quelle joie de laisser le flux d’énergie écouler tout simplement !

Peu importe, qui le lira....

03 Jan 2013