LACASSE et POLIAKOFF - rétrospective POLIAKOFF au MAMVParis

LACASSE et POLIAKOFF - rétrospective POLIAKOFF au MAMVParis

IL y a longtemps que traîne dans ma mémoire l’histoire singulière de l’art pratiqué par  Serge  POLIAKOFF.

 

La rétrospective que donne de lui, jusqu’au 23 février, le musée d’Art Moderne de la Ville de paris, m’en donne une belle occasion.

 

Il faut en effet parler ici de Joseph LACASSE, peintre belge naturalisé français après la guerre de 40, et qui dans les années 20/230 installa son atelier à Montparnasse , voisin de celui de BRANCUSI, et cet atelier fut fréquenté par des peintres notamment dont DELAUNAY et POLIAKOFF – j’y reviendrai.

LACASSE, issu d’un milieu prolétaire très pauvre, fut lui-même ouvrier de carrière et cette position-là est déterminante pour l’éclosion et le développement de son œuvre. Son père joua un rôle majeur : en l’inscrivant, malgré l’extrême modestie de sa condition, à l’école des beaux arts de Mons, puis de Bruxelles.

En caricaturant, l’œuvre de LACASSE pourrait être tout entière contenue dans le rendu d’un caillou, mis dans l’ombre et la lumière, sous mille angles qu’il contient et dont chacun constitue l’objet d’un tableau, ce caillou poussé sans peine aucune jusqu’à l’abstraction, et organisé dans la couleur – tons souvent purs ou quasi.

 

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LACASSE connut une relative notoriété de son vivant et est bien méconnu aujourd’hui.

C’est lui cependant , bien malgré lui, qui fit POLIAKOF.

 

Ce dernier fréquentait l’atelier de LACASSE, et il aurait été jusqu’à lui dérober un carnet de croquis.

 

Je n’ai pas pu recouper cette histoire qui me fut racontée par un galeriste parisien des plus sérieux et dont je pourrais donner le nom si mes propos causaient polémique.

Selon cette source, POLIAKOFF développa l’œuvre que l’on connaît à partir des peintutres et motifs de LACASSE.

 

 

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LACASSE, musée d'art moderne, Bruxelles.

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Il est vrai que la parenté est troublante.

POLIAKOFF fut soutenu et reconnu, par des hérauts dont j’ai oublié le nom, et qui défendirent son travail.

LACASSE, de son côté, resta dans l’ombre, sans héraut parisien pour défendre son travail.

 

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LACASSE, provenance inconue.

 

 

LACASSE, rouge et noir, 88x115 - musée dart moderne, Bruxelles

 

 

Serge POLIAKOFF

 

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Serge POLIAKOFF

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Je lis à l’occasion de la rétrospective du MAMVP que  pour POLIAKOFF  «  une œuvre devait avoir un caractère préhistorique « .

 

Je ne connais pas la vie de POLIAKOFF et ne peut juger de la pertinence réelle de cette affirmation.

Elle contient, certes, une certaine évidence  qu’il faut lui laisser ( mais ce faisant on ne lui laisse pas grand-chose…) : les œuvres d POLIAKOFF ont à la fois cette simplicité de la facture, le poids dans la découpe, la matité de la couleur – qui peuvent en effet témoigner ou illustrer le «  caractère préhistorique «  vanté.

 

Que POLIAKOFF  se soit ainsi exprimé sur ou devant son œuvre ne démontre absolument pas qu’il  en était nourri intérieurement et qu’en peignant comme il le faisait, il exprimait une authentique nécessité intérieure.

 

Si l’on accepte la thèse du pillage de l’œuvre de LACASSE, on peut évidemment en  douter.

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