DE TOUT , UN PEU - Metz-Basse

DE TOUT , UN PEU - Metz-Basse

 

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METZ   BASSE

 

DE  TOUT  UN  PEU

 

 

ABUS  DE  CHEFS  D’ŒUVRE

 

 

Le Musée Beaubourg de Metz, pour son exposition inaugurale qui est prolongée jusqu’ au 17 janvier en 2011 et qui porte le titre de «  Chefs- d’œuvre « , 

aborde plus la question de ce qu’est le chef d’œuvre, qu’il n’en montre.

 

D’où ce jeu de mots facile de ma part,  que vous ne me reprocherez pas   - Metz Basse  - ,  moi en effet qui attendais  un florilège genre Grand-Metz.

 

D’emblée,  je vous livre ce qui pour moi  constitue de véritables perles :

 

Un tryptique nommé BRAQUE :

-          Un Fauve somptueux dans un encadrement de bois blond :  petite alcove derrière un Simon Hantaï rouge ;

-          Un Braque des années 33 : piano, deux personnages, dans un salon embourgeoisé qui est sauvé de la vulgarité par la cassure médiane et surtout par l’emploi de  jaunes impossibles  et de verts kaki pour quatre panneaux constituant le mur ou les murs du fond ;

-          Un Braque des années 60, un an avant sa mort : un   oiseau de paix  dans un empâtement propre à l’époque qui vit fleurir les matiéristes.

 

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Un Nu nommé Matisse :

années 31 et 32 sauf erreur, ce nu insolent, travaillé et retravaillé, laissant voir en transparence les histoires des errements de Matisse,  est resté dans l’atelier de matisse jusqu’à la mort de celui-ci.

Cela en dit long sur ce que pouvait représenter ce tableau pour Matisse, et vous n’en serez qu’à moitié surpris tant à vous-même, dans la première vision de sa découverte déjà, il s’est imposé à vous, avec force et douceur, autorité et humilité, justesse de ses traits compliqués, à-propos des couleurs…

Extrêmement intéressant : des photos, nombreuses, prises par Matisse lui-même,  relatant les avancées successives dans la réalisation du tableau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Giuseppe PENONE - détail de son installation ( tronquée malheureusement ) 

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MATISSE, et son Nu  - au fond, l'installation de Giuseppe PENONE. 

 

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L’ensemble de  l’accrochage  ( évitez de vous demander le pourquoi de la présence de telle toile et, surtout, la raison de son accrochage à côté ou en face de telle autre ) donne une agréable sensation de De tout un peu , et  parfois ( c’est le cas au second, là où se trouve emmêlé avec d’autres œuvres qui feraient fuir les amateurs d’une vente publique, un NU  de MARQUET , format carré, modèle frontal, arrogance éteinte, chaînettre au cou et pendants d’oreilles, cheveux courts, pose étudiée pour éviter une redite de l’origine du Monde ) doucereusement bric-à-brac impertinent, acidulé comme l’est la présence, à divers endroits,  de Martial RAYSSE au mieux de sa forme.

 

Un bémol : un accrochage malheureux pour ce qui est de plusieurs œuvres importantes :

-          l’écriture rose  de Simon HANTAI,  est plantée juste avant louise Bourgeois, mais surtout sur un pan de mur étriqué, de plus dans un environnement sonore ( videos mal contrôlées à proximité relative ) iconoclaste.

-          L’installation de PENONE, feuilles de lauriers  dans des treillis, percée de part en part parce que se trouvant dans le sas d’entrée du second étage, est totalement défigurée ;

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 DERAIN - mais c'est à BRAQUE que l'on doit le plus beau Fauve.

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Un tableau de la fin du XiXème S. incontestablement Pompier, d'une grande qualité formelle, 
et qui qui repose la question de l'oubli
frappant des peintres adulés de leur vivant.

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Une enfilade nommée POLLOCK, ERNST, PICASSO, ARP, GIACOMETTI                , BRANCUSI , DUCHAMP.

Scénographie parfaite pour cette enfilade de chefs d’œuvre :

-          Un Jean ARP exceptionnel , encadré à  droite de GIACOMETTI, et à gauche d’un POLLOCK de 49 blanc, gris et noirmonumental ,

-          Suivi d’un bronze de max ERNST lequel est suivi d’un PICASSO digne d’un grand musée ;

-          Plus loin, BRANCUSI, et une tête de  DUCHAMP.

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Jean ARP, flanqué de Giacometti, et d'un POLLOCK de 1949

 

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Bronze de Max Ernst, et Picasso 

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 DUBUFFET  et la  vue sur Metz

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 Rodin

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D’autres œuvres, plic ploc ,  à épingler dans cet aimable fouillis :

-          Deux collages ( à des étages différents  )  de Juan GRIS, qui rappellent que cet artiste, mort à 40 ans, possédait une créativité maîtrisée d’un niveau que peu ont atteint dans cette forme d’expression ( SCHWITTERS peut-être, du reste absent de cette exposition ) mais selon moi ni BRAQUE, ni PICASSO.

-          Un portrait de  LATOUR, qui jouxte un RIBERA, juste  avant  que vous ne soyez  confronté  avec un portrait de la Reine de France par  NATTIER laquelle lorgne vers un MARAT ASSASSINNé, peint à l’identique par un  disciple de DAVID.

 

 

 

 

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